Négociation accord méthodologie OTS
Après plusieurs journées de négociations sur le projet OTS, les discussions ne sont toujours pas achevées. Les syndicats (dont l’UNSA) ont formulé des demandes et revu le texte de l’accord avec leurs avocats. Nous sommes dans l’expectative d’un retour de la direction.
Sans attendre la finalisation de l’accord, la direction a souhaité commencer les informations et consultations des comités d’entreprises sur les sujets OTS et « New Style of ES ».
Les grandes lignes du projet OTS
Objectifs d’OTS vue de la direction : OTS a pour ambition d’assurer une meilleure employabilité et d’offrir des opportunités de développement. OTS souhaite :
- supprimer les silos
- gagner en flexibilité et en agilité
- constituer un groupe unique de compétences
- mieux servir les entités business
- anticiper les besoins des clients et former en conséquence les salariés à d’autres technologies
- réinternaliser des services actuellement délivrés par la sous-traitance
- résorber le bench dans une échéance très court terme.
Organisation : OTS sera hébergé chez ES, avec un manager français. La France sera le pilote de ce nouveau type d’organisation, qui pourra être généralisé à d’autres pays en cas de succès.
Sponsoring : le projet est sponsorisé par le comité de direction français, le cluster sud et par la corporation d’HPE.
Détourage : 502 salariés d’ES (delivery ITO et ABS, ainsi que du bench) intégrerons OTS. Les managers feront aussi partie du transfert. Le « span of control » sera conforme à la moyenne de référence chez HP.
Décomposition budgétaire : attention, les budgets alloués incluent les coûts pédagogiques, les coûts salariaux durant la période de formation et les frais de déplacement.
Externalisation OTS : engagement pris par la direction de ne pas céder l’activité OTS (externalisation) la première année. Les organisations syndicales demandent à ce que cet engagement soit renouvelé chaque année jusqu’en 2018 à objectif atteint (demande non encore acceptée). Ceci s’entend à l’exception d’une annonce mondiale sur un périmètre global.
Modèle économique : réinternalisation de certains postes de sous-traitance (200 postes identifiés à ce jour). La première année, 50 postes sont potentiellement réinternalisables (dont 20 sécurisés). Afin de booster l’activité OTS, il est convenu de changer le mode de facturation interne en appliquant une baisse de 10% du taux horaire et un taux inférieur (90%) de la sous-traitance.
Formation : la formation des salariés se ferait principalement sous 3 formes : en présentiel, par accompagnement (mentoring) et par expérience (binôme). L’outil SABA sera utilisé pour préciser les compétences des salariés. La direction s’est engagée à fournir les besoins actuels du marché et ceux d’HPE en termes de profils et compétences recherchées.
New style of ES : la direction inclut dans ce projet la restructuration d’ES par la mise en place des programmes One Manage, One Build et One Run Cette restructuration vise à aligner les équipes de Delivery ITO aux fonctions (Service Line) avec les revenus correspondants. One Manage est le nouveau nom de l’Account Delivery. One Build concerne les chefs de projet et l’implémentation des projets. Il favorise la standardisation tout en conservant des ressources pour faire face à tout type de demandes. One Run, regroupe les fonctions réparties jusqu’à maintenant en silos, afin de conférer plus de flexibilité à l’organisation (l’un des composants de One Run étant OTS). Ultérieurement, APSS et ITO seront regroupés sous le projet Unify (consultation CE à venir).
Calendrier : la direction a pour objectif de mettre en place les projets OTS et réorganisation du delivery ES au 1er avril 2016.
Mobilité interne et GPEC : restent possible pour l’ensemble des salariés, y compris pour ceux d’OTS. Le volet GPEC out n’est toujours pas validé par la direction.
Position UNSA
Après les annonces tonitruantes de notre PDG sur des possibilités de « divestiture » du delivery ES, nous sommes heureux qu’un tel projet ait été abandonné et que nous ayons à négocier un accord qui préserve l’emploi dans l’entreprise. La négociation a permis d’obtenir principalement des budgets beaucoup plus conséquents (+136% de $5,5M à $13M sur 3 ans) et des garanties de sécurisation de l’emploi dans l’entreprise.
Tous les syndicats (dont UNSA) se sont opposés au principe d’une externalisation forcée. Le fait de négocier l’accord OTS nous amène certaines garanties, mais n’exclut pas tous les risques. L’entreprise a affirmé qu’il n’était pas dans son intention de détourer les salariés d’une organisation, afin de préparer une externalisation. Ce risque est toujours envisageable, mais nous y ferons face si nécessaire (y compris juridiquement) pour nous y opposer !
Le focus de formation qui va être fait chez OTS, doit aussi permettre d’améliorer l’employabilité des salariés au sens GPEC. Cela devrait permettre de faire évoluer des salariés aujourd’hui sur un poste décroissant vers un emploi croissant ou stable. Nous serons aussi attentifs au fait que le budget GPEC ne soit pas « cannibalisé » par les moyens associés à la mise en place d’OTS.
Au-delà du risque spécifique pour OTS, nous n’excluons pas l’éventualité d’annonces au niveau de la corporation en réaction à une économie atone, à une pression des actionnaires sur la valeur de l’action (à l’issue du split, 1+1 ne fait toujours pas 2 à la bourse)… Ce risque s’impose déjà à nous depuis de nombreuses années et là aussi nous devrons y faire face de manière solidaire.
L’UNSA se prononcera sur la signature de l’accord de méthodologie OTS en fonction du retour de la direction sur les modifications demandées.
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